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7
nov
2014
Une charte éthique pour le SEO ?
Dans un article de son blog daté de ce vendredi, David Carle (Absolunet) pose la question : « L’industrie du SEO a-t-elle besoin d’un code d’éthique ? ». Son article fait suite au communiqué de presse du SEMPO (Search Engine Marketing Professional Organization) déclarant son souhait de définir une charte de bonne pratique du SEO.
Le billet de David rend parfaitement compte de la complexité de la question. En progressant dans la lecture, je suis globalement arrivée à la même conclusion que lui. J’avais cependant envie d’y ajouter deux ou trois petites choses et commencé par écrire un commentaire sur son blog. Mais celui-ci devenant long, j’ai finalement décidé d’en faire un article.
1. Les membres votants
Le SEMPO compte initier un congrès de membres représentatifs du SEO et chargé de rédiger la charte. L’organisme y assortit une définition très concrète de la représentativité d’un membre. Très sincèrement, je ne suis pas certaine que les règles imaginées par le SEMPO pour être membre votant au congrès soient les plus judicieuses.
D’une part, on peut très bien être une sommité du SEO, reconnue comme telle par ses pairs, et ne pas faire partie d’un groupe remplissant les conditions dictées.
D’autre part, comme le souligne David Carle, les matières SEO provoquent souvent des débats passionnés dans la communauté ; il n’y a pas de raison qu’il en soit autrement au sein-même des groupes. Aussi, j’ai le net sentiment que le délégué d’un groupe sera davantage le représentant de son courant de pensée personnel que de celui d’un groupe qui aura du mal à arriver à un consensus.
2. Mise à jour de la charte
Le SEMPO compte-t-il rassembler le congrès pour ajuster sa charte à chaque modification d’algorithme ? Si tel est le cas, le temps de réunir tout le monde et d’arriver à un accord, on aura déjà eu le changement d’algorithme suivant.
Or il est impératif d’adapter régulièrement la charte car au vu des modifications incessantes de Google, et en caricaturant à peine, les « White Hat » d’aujourd’hui sont les « Black Hat » de demain.
3. La contenu de la charte
Que peut contenir une telle charte éthique ? Elle peut édicter des règles de respect du client, passant nécessairement par son information sur les mesures SEO mises en œuvre et leurs éventuelles conséquences. Mais sur le fond ? Nous dire ce qu’on peut faire ou non selon Saint-Cutts ou Saint-Mueller ? Ça existe déjà : ça s’appelle les guidelines Google.
De plus, le BH peut tout à fait se justifier lorsqu’il s’agit de se positionner très vite et durant peu de temps. Pour un site événementiel, par exemple. Dans ce cas-là, le BH est-il contraire à l’éthique dès lors qu’il sert les intérêts du client ?
4. Quelle alternative ?
C’est très bien que des organisations telles que le SEMPO existent. Mais ce qui manque cruellement dans le métier, à mon sens, c’est un référent pour les clients.
Un référent qui soit indépendant et prodigue des conseils compréhensibles par eux (ce que nos blogs sont peu, reconnaissons-le). Et qui leur fournisse des outils simples et gratuits, voire une possibilité d’échange personnalisé en ligne, pour vérifier un minimum la qualité du travail de son prestataire, sans être condamné à lui signer un blanc seing ou à croire sur parole qu’il s’en tiendra à la méthode annoncée.
Car comme dans toute profession, les moutons noirs existent en SEO, quelle que soit la couleur de leur chapeau.
Peut-être est-ce à cela que ces organismes doivent s’atteler, plus qu’à une charte peu pérenne et dont la pertinence reste à démontrer…
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